Histoire



History in English

De la Barque des Enfants à La Demoiselle

Petit historique

Commencée en 1996 au bas de la Place du Marché de Vevey, la construction de cette barque
lémanique,
réplique de la Demoiselle historique du 19e a entraîné un élan de passion et de
générosité formidable. 

Lors de sa préparation, le projet s'appelait « Une barque pour Vevey ».                                                                
Il prendra ensuite le nom de « La Barque des enfants ».

L'association, lors de sa création en 1996, fut baptisée « em-BARQUE-ment immédiat ».
De multiples logos ont été créés pour promouvoir l'association et son ouvre :

      Premier logo, enseigne
de la vieille ville de Vevey                                  Logo 1997                  Logo dès 1999       

La construction de La Demoiselle débuta en juillet 1997 sur la place du Marché de Vevey.
Des personnes au chômage ont construit la coque du bateau dans le cadre d'un programme
d'occupation sous les yeux d'innombrables visiteurs.

Voir le diaporama du début de la construction
en cliquant sur l'image ci-dessous


1997, pose des premières courbes [1] 

En 1998, l'association ouvrait un concours dans le but de trouver un nom à sa barque.
En 1999, lors de sa mise à l'eau, le navire était baptisé « La Barque ».
Ce nom avait été privilégié selon l'adage « Vox populi, vox Dei » (voix du peuple, voix de Dieu).

Le 27 février 1999, la Barque était mise à l'eau devant 10′000 spectateurs,
dans un magnifique spectacle préparé par François Rochaix,
metteur en scène de la Fête des Vignerons de 1999.


27 février 1999, mise à l'eau de la "Barque"

La "Barque" est remorquée par le Doyen V de la Tour-de-Peilz et escortée par sa petite soeur, la Vaudoise.

Remorquée à l'embouchure de l'Eau Froide, à Villeneuve,
elle y a trouvé son amarrage définitif.


Hiver 1999-2000, La Barque amarrée à l'Eau Froide.

La reprise économique permettait à « nos » chômeurs de retrouver du travail.
L'association perdait ainsi sa main-d'oeuvre au point de devoir renoncer aux
programmes d'occupation dès la fin de 1999.

A partir de l'année 2000, la poursuite de la reconstruction de la barque a été réorganisée
en ayant recours au travail volontaire. L'activité a continué lentement, entravée
par le manque de moyens et les difficultés humaines inhérentes à
une force de travail constituée de personnes bénévoles.


Les travaux s'organisent à partir d'une main d'ouvre bénévole.

En mars 2007, l'association « em-BARQUE-ment immédiat » que tout le monde
appelait déjà « La Barque des Enfants » était rebaptisée de ce nom lors de l'Assemblée générale.


L'actuel logo de l'association.

Grâce à un don important de la Loterie suisse romande,
La Demoiselle a reçu son gréement (2) et pu enfin naviguer sous voile dès le 30 juin 2007.

Depuis longtemps, certains trouvaient que le nom du bateau, la « Barque » 

n'était pas adéquat. Ils estimaient que personne n'appelait sa maison « maison »
ou son chien « chien » et trouvaient ridicule d'appeler une barque « Barque ».
Ainsi, lors de cette même assemblée les membres de l'association présents votèrent
pour la rebaptiser du nom de son illustre ancêtre de 1828.
Elle devint donc La Demoiselle.


La Demoiselle porte fièrement le nom de son ancêtre.

Le 17 janvier 2009, la pose des réveillons (3) et des dernières morguette (4)
permettait de dire que la construction de la Demoiselle était achevée.
Ainsi, La Demoiselle offre, autant que possible, un aspect identique à son modèle d'origine.


La pose des réveillons marque la fin des travaux de construction.

La reconstruction de cette barque du XIXe siècle a redonné
au patrimoine lémanique un bateau totalement disparu.
Ce projet s'inscrit également dans le mouvement mondial de renouveau
du patrimoine maritime et nautique.

Une association faîtière « Voiles Latines du Léman » a été créée en 1998, 

dans le but de réunir et de promouvoir les différentes barques du Léman
existantes autour du lac.

« Voiles Latines du Léman » coordonne également les grandes manifestations lémaniques
auxquelles participent les six barques « Neptune », Vaudoise », « Savoie », « Demoiselle »,
la cochère « Aurore » et la galère la « Liberté ».

La personnalité de Christian Reymond, initiateur tenace, au-delà de ce que l'on peut imaginer, a été un élément primordial pour que jamais, malgré toutes les difficultés humaines et financières rencontrées, le projet ne soit abandonné. Dans cette activité traditionnellement masculine, Christian a également été soucieux d'intégrer les femmes à tous les niveaux, y compris au commandement du navire.


Glossaire
[1]  Courbes : ou membrures, dans la charpente d'un bateau,

      équivalent des « côtes » pour le squelette humain.

[2]  Gréement : tout ce qui est nécessaire pour naviguer à la voile :
      mâts, voiles, câbles, poulies, etc.

[3]  Réveillon : planche verticale bordant le pont de chaque côté
      de la proue servant de cale-pieds, pavois.

[4]  Morguette : (ou bitton) petite bitte.